Le poids des habitudes
Il est bien connu qu’il n’est pas facile de faire changer des habitudes, et nous sommes bien placés pour en parler, puisque c’est l’objectif final d’une démarche de management du changement. Avant le changement, on opérait d’une certaine façon, et après le changement on opère différemment dans un nouveau contexte. Et le changement « prend » quand les nouveaux modes de travail sont devenus habituels.
C'est pourtant une aptitude nécessaire : - Si vous voulez par exemple vous assurer que vos meilleures pratiques commerciales soient suivies de tous, il faut savoir faire prendre des nouvelles habitudes aux commerciaux, car il y a des chances qu'ils opèrent selon leur manière personnelle de faire qu'ils ont développé avec les années. - Si vous voulez que des nouvelles démarches de sécurité soient suivies, il faut mettre en place cette habitude. - Si vous voulez que dans vos magasins, tous les vendeurs proposent toujours un produit additionnel, il faut mettre en place une telle habitude. - etc... Mais pourquoi est-ce si difficile ? En fait il y a plusieurs raisons qui expliquent le poids des habitudes. En premier, il faut bien voir que les habitudes créent des automatismes, c’est-à-dire des actions que l’on fait sans y penser. On répète et répète une chose jusqu’à ce qu’on la fasse automatiquement. Dans la vie de tous les jours, cela peut être de mettre son clignotant avant de tourner, ou c’est le "bonjour madame / merci madame" de la boulangère qui dit cela sans même y penser. C’est le nombre de fois que l’on regarde sa boite mail dans la journée, etc. La répétition crée l’automatisme qui devient une habitude. Et l’habitude est confortable car elle ne nécessite pas de réfléchir. |
Ensuite parce que changer une habitude demande parfois de « casser » certains réflexes. La caissière de supermarché qui fait automatiquement toutes ses opérations de caisse doit changer certaines habitudes si on lui demande de demander à ses clients s’ils veulent acquérir une carte de fidélité. Ce ne sera pas facile, il va falloir se forcer. C’est comme dans le sport. Une fois qu’on a mal appris à skier, c’est difficile à corriger car on a installé des automatismes dans le corps.
Enfin parce qu’avant de mettre en place à une nouvelle habitude, il faut passer à travers les difficultés et les efforts que demande l’apprentissage d’un nouveau comportement. Il y a une zone d’effort que l’on peine toujours à passer et qui font souvent abandonner certains. Changer d’alimentation, apprendre une autre langue, travailler dans un nouvel environnement demandent des efforts, c’est-à-dire mettre bien plus d’énergie pour arriver à un résultat que ce que l’on doit mettre lorsque l’on maitrise le domaine. Et comme nous sommes tous débordés de travail, on peut avoir tendance à remettre tout ce qui est difficile au lendemain… et faire cela chaque jour. Comme vous le voyez, il faut savoir prendre de nouvelles habitudes, et c’est pourquoi l’étape « comportement » de la roue du changement – qui vient juste avant l’étape habitude – est si importante. Et si vous même, vous voudriez mettre en place des nouveaux réflexes dans vos équipes, des nouveaux comportements, des best practices, bref, faire atteindre des nouveaux standards à vos équipes, contactez-nous car nous avons développé un outil pour cela qui donne des résultats très rapidement. Patrice Wellhoff Associé |